Sanctuaires-Pèlerinages

 

Le territoire couvert par le diocèse est surtout marqué par le christianisme, qui remonte depuis le 15è siècle avec l’arrivée des Portugais. La religiosité est fort importante. On remarque la grande affluence des fidèles aux messes rituelles notamment. La dévotion mariale est très prononcée ; toutes les paroisses disposent d’une grotte et le chapelet est fort récité. Nous sommes heureux de constater une demande de plus en plus prononcée des sanctuaires et des pèlerinages. Les années consacrées à la foi et à la miséricorde ont été très fructueuses dans ce sens. La pastorale a profité pour accompagner les fidèles dans une prise de conscience plus grande du sens des pèlerinages.
« Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage permet de prendre une distance avec la vie quotidienne pour se ressourcer dans la foi. Il permet de faire une démarche de conversion personnelle et collective et de se donner un temps de prière, de pénitence et de vie fraternelle ». En visite à Strasbourg en France en 1988, le saint Pape Jean Paul II avait rappelé que : «  La démarche du pèlerin revêt une grande importance. Le pèlerinage symbolise notre vie, il signifie que nous ne voulons pas nous installer…il s’agit de nous mettre en route en acceptant le défi des intempéries, d’affronter les obstacles et … de persévérer jusqu’au bout ».  Le pèlerinage est donc un processus d’indentification chrétienne tant individuelle que collective, un processus de conversion, une occasion de fraternisation et de solidarité, une occasion de marcher ensemble sur le chemin de la mission.
Comme une démarche d’identification chrétienne, le pèlerinage se vit avant tout dans l’écoute de Dieu. Il nous faut dire comme le jeune Samuel : « Parle Seigneur, car ton serviteur écoute » (1 S 3, 10). Dans cette perspective, le pèlerinage est ouvert à tous et donc il ne pose pas, à titre de principe, une limitation dans la participation des membres. Le pèlerinage requiert la disponibilité et l’effort d’un chacun, qui accepte, avec enthousiasme et espérance, les privations et les contraintes dans la perspective de pénitence et de conversion. C’est donc dans la prière et la foi qu’est préparé et vécu le pèlerinage.
En même temps que des rencontres, la Bible nous parle de voyages. De l’ordre de Dieu à Abraham : « va vers le pays que je te montrerai » (Gn 12, 1) jusqu’à l’appel final de l’Apocalypse : « Amen, viens, Seigneur Jésus » (Ap 21, 20), le déplacement est au cœur de la révélation divine. Dieu lui-même se fait voyageur au milieu de l’humanité. Nous pouvons même regarder la vie de Jésus sous l’angle du voyage.  Jésus part de la Galilée pour monter à Jérusalem. Plus tard, les Apôtres quittent Jérusalem pour aller au bout du monde, symbolisé par Rome. Les chrétiens se savent pèlerins sur cette terre. Ils sont des voyageurs en transit vers le Royaume. Cette situation pérégrinante est assurément plus inconfortable que la position statique. Il est tentant de rester à ce que l’on connaît. Ainsi, le choix de quitter sa zone de confort est toujours à renouveler. De plus, la rencontre de l’autre, différent, étrange, incompréhensible ne peut que nous transformer intérieurement. Nous sommes toujours altérés par l’altérité.
Celui qui marche, qui se met en chemin, qui va vers un mystérieux ailleurs, pour un voyage à caractère religieux, seul ou en groupe, non pas guidé par une découverte touristique ou gastronomique, mais dans une recherche spirituelle, à la rencontre d’un patrimoine religieux. Le pèlerinage n’a rien à voir avec des lieux magiques, où se produisent miracles et événements extraordinaires. Seule la foi qui anime le pèlerin doit lui permettre d’avancer et de voir, et de toucher des réalités qui permettent de retrouver une forme de pureté originelle, d’aller à l’essentiel, aux valeurs fondamentales du baptisé. Un pèlerinage doit nous permettre d’atteindre des endroits où il y a des traces de Dieu, des lieux où se rencontrent ; d’abord des frères et sœurs appelés à vivre ensemble, à partager un moment de vie, et aider chacun à faire un voyage intérieur, un voyage en profondeur, et ouvrir son cœur à un Évangile que nous écoutons le plus souvent de façon distraite ou que nous lisons en oblique. Le pèlerinage est proposé à tous ceux et celles qui sont des chercheurs de Dieu, qui veulent sortir de leurs habitudes et de la routine d’une pratique religieuse qui risque d’anesthésier notre joie de l’Évangile. Oui, le pèlerinage est un outil au service de l’évangélisation et de la mission de l’Église. Tout pèlerin, au retour d’un voyage, se doit de TEMOIGNER, non pas seulement en montrant à ses proches les photos du car de tourisme qui le transportait, mais en prouvant sa conversion et le bouleversement de sa vie après avoir prié, chanté, cheminé, médité là où il a déplacé sa vie durant quelques jours, quand il a rencontré le Christ dans sa démarche pélerine.
Dès le début du christianisme, les disciples de Jésus ont été pèlerins vers des lieux marquants pour leur foi : terre sainte, tombeau de Pierre ou des martyrs, etc. Partir : il faut le faire avec audace. Il faut oser partir, faire comme Abraham invité à laisser derrière lui son pays, sa parenté (cf. Gn 12, 1-4). Un lâcher prise qui n’est pas sans risque. « Abraham partit sans savoir où il allait » (He 11,8). Il faisait confiance à celui qui l’appelait. Partir comme Moïse et son peuple, en exode vers la terre de la promesse. Partir donc, en laissant tant de confort, de petites habitudes, de banales distractions. Le pèlerin n’a en réalité pas besoin de grand-chose pour faire chemin. Si le poids des soucis peut être important, celui du sac à dos l’est bien moins. Nous dirions même que moins il emporte avec lui, mieux le pèlerin se portera.
Avancer, patiemment, jour après jour. Un vrai pèlerinage doit durer, il doit laisser place à l’ennui, aux râles, aux envies de faire demi-tour. Quand on voit le nombre de kilomètres qui restent à parcourir, quand on se demande ce qu’on est venu faire dans cette galère, c’est qu’on est bien en route…Nous ne serons pas les premiers à regretter les oignons et les pastèques d’Égypte (cf. Nb 11,5). On ne s’arrête guère en cours de route. Chaque jour repartir, qu’il pleuve de ces pluies froides qui détrempent en ne laissant aucune partie du corps au sec. Repartir, que la route soit belle, garnie d’un beau soleil et d’arbres en fleurs, ou qu’elle longe des cheminées d’usine d’un côté, fardée de lourds camions de l’autre.
Encore avancer sur un chemin où il y a un jour, un an, un siècle déjà un pèlerin mettait son pied et où demain, dans un an, dans un siècle, un autre me suivra en mettant ses pas dans les miens, pour aller dans la même direction, attiré par le même lieu, fasciné par le même chemin et habité probablement par les mêmes questions. Le pèlerinage s’inscrit dans l’Histoire des hommes.
Toujours avancer, avec des compagnons de route de diverses obédiences : de ceux qu’on s’est choisis, sympas, enthousiastes et tout. Et puis de ceux que la route nous a fournis, pas choisis du tout. Compagnons d’une heure, et d’autres d’une semaine entière. On se perd de vue, car à chacun son rythme et heureusement. On marche souvent seul, tout en étant heureux de se retrouver à l’étape et de se raconter les découvertes de la journée. L’inconnu devient un frère, une sœur. Car sur la route, la qualité de pèlerin et la simplicité de la démarche nous mettent rapidement tous au même niveau ; impossible ou presque de distinguer des classes et des rangs. La chaleur ou la fatigue sont les mêmes pour tous.
On finit par arriver, certes, mais c’est souvent à regret, tant la route s’était révélée le lieu même de notre pèlerinage intérieur. Face à ceux qui ne peuvent comprendre, on est simplement fier de l’avoir « fait ». Fierté légitime, mais qui ne dit pas tout à ceux qui attendaient notre retour. D’autres, souvent les pèlerins qui nous précèdent, eux comprennent et savent que c’est presque indicible. Les récits, les carnets de bord, les photos et les cartes postales ne font qu’effleurer le mystère. L’expérience est diverse pour chacun. Mais elle aussi identique : elle entre en soi par les pieds. Même ceux qui l’avaient entamé avec une perspective purement sportive, vous avoueront : le chemin les a transformés. Le dépouillement qu’il requiert, le retour à la simplicité, voire à une certaine pauvreté, ne laisse personne indifférent. Nombreux sont ceux qui se redécouvrent eux-mêmes.
LA GRACE DE PARTIR[APPEL]. Partir, quitter son confort, ses certitudes et ses repères. Comme pour Abraham, c’est répondre à un appel, mais aussi faire confiance à Celui qui appelle et accepter de devenir un étranger en chemin.  Ce déplacement physique est aussi une manière objective de faire le premier pas d’un déplacement intérieur qui conduit à la conversion, c’est-à-dire au retournement intérieur pour tourner vers ce Père qui nous appelle : « Homme où es-tu ? »
LA JOIE DE LA RENCONTRE. Nous croyons en Dieu incarné, Jésus-Christ ; pas en un Dieu indifférent à sa création et à ses créatures, mais en un Dieu qui est Amour et qui s’est abaissé pour prendre la condition d’homme.  Dieu désire entrer en relation avec nous, il fait toujours le premier pas vers nous ! Il nous a envoyé son Fils Jésus pour nous révéler qui Il est, mais surtout pour nous sauver car notre Dieu est un Dieu de miséricorde, rejetant le péché, mais aimant le pécheur. La joie de cette rencontre avec le Seigneur se vit principalement dans les sacrements.  Il y a des gestes et des signes de cette rencontre avec Dieu : l’accueil mutuel, les célébrations de notre foi, les célébrations eucharistiques, la prière, les gestes à la grotte, aux fontaines, aux piscines, la procession, mariale le soir, la lumière….Ce sont des traces de Dieu.
LA MISSION LORS DU RETOUR. Les premiers pèlerins que l’on cite dans le Nouveau Testament sont les Mages. Ils étaient des étrangers, ils venaient de l’Orient, ils avaient reçu un appel de Dieu par un signe dans le ciel. A Bethléem, ils ont vécu ce moment de rencontre, d’échange et d’adoration avec Jésus. Ensuite, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin (cf. Mt 2, 12) Un autre chemin. Retourner chez soi, sous la lumière de l’Esprit Saint, après une conversion, un changement et chargé d’une mission. Il peut en être ainsi pour chacun : répondre à un appel, grâce à Marie. Rencontrer, prier et adorer Jésus, et prendre le chemin de retour, dans une autre disposition que celle que nous avions à notre départ. Un pèlerinage s’achève souvent par une mission que Dieu nous confie et pour laquelle il nous donne la force de son Esprit. Jésus lui-même, au terme de sa vie terrestre, a envoyé ses disciples en mission. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.

Le diocèse est heureux de connaître un essor de l’expérience spirituelle autour des sanctuaires et à travers les pèlerinages. Quatre sanctuaires ont déjà été officiellement créés jusqu’à ce jour : Sanctuaire Bienheureuse Anuarite à la Paroisse Bienheureuse Anuarite, Lovo [Diapos]; Sanctuaire Notre Dame, Mère des Croyants à la Paroisse Sainte Marie de Kangu [Diapos] [Diapos] [Diapos] [Diapos] [Diapos] ; Sanctuaire Notre Dame de l’Assomption, Reine de la Paix, à la paroisse Cathédrale de Boma [Diapos] ; Sanctuaire, Notre Dame des grâces, à la Paroisse Notre Dame des grâces à Muanda Ville [Diapos]. À côté des sanctuaires nous avons d’autres lieux de pèlerinage : Kinlao, Muanda-sur-Mer, Notre Dame de la Miséricorde [Diapos......Diapos........Diapos]; Tseke-Temba (ITAV-Luangu), Chemin de la Croix, au Calvaire de Notre Dame des Douleurs [Diapos....Diapos].  Dans certains lieux il y a des chapelles d’adoration perpétuelle : à la chapelle du Centre Mgr Nsumbu, Boma Kabondo [Diapos......Diapos]. ; à la grotte centrale de Boma [Diapos].

Plusieurs occasions ont donné lieu à des pèlerinages, notamment: I. Fêtes patronales [Fête patronale de la paroisse Bienheureux Isidore Bakanja, Boma Seka-Mbote: Diapos]; II. Journées dédiées à la vie consacrée [Consacrés du doyenné de Boma le 01-02-2020: Diapos;  Consacrés des doyennés de Lukula, Kangu et Mbenge à Kangu le 02-02-2020: Diapos]; III. Dimanches des rameaux avec les jeunes : [A Lukula (2018): Diapos; A Boma (2019): Diapos]; IV. Journées Diocésaines des Jeunes: [Kangu 29/30-07-2017: DiaposV. Année de la foi 2013: [Pèlerinage des jeunes à Tshela, 19-01-2010: Diapos; Pèlerinage des consacrés à Boma 23-02-2018: Diapos; Pèlerinage des mariés et familles à Muanda le 16-03-2013: Diapos; Pèlerinage du monde de l'enseignement à Lukula le 21-04-2013: Diapos; Pèlerinage des agents pastoraux à Kangu le 25-05-2013: Diapos; Pèlerinage de l'ARCAD à Kuimba le 08-06-2013: Diapos; Pèlerinage des jeunes en Formation Initiale à Maduda les 15/16-06-2013: Diapos; Pèlerinage des MAC à Tseke-Mbanza les 29/30-06-2013: Diapos......Diapos; Pèlerinage du monde de la santé à Boma le 10-08-2013: Diapos; Pèlerinage des Chorales à Mbata-Mbenge le 14-09-2013: Diapos].